Place publique apporte son soutien au mouvement de grève du jeudi 5 décembre initié par les organisations syndicales de la fonction publique et en particulier celles de l’Education nationale. Les attaques répétées, subies par les services publics doivent cesser. L’École publique est en première ligne.

L’École publique ne pourra supporter, une nouvelle fois, des mesures déstabilisant toujours davantage son fonctionnement. Comme si l’École allait bien…
Déjà, quotidiennement, les enseignants sont confrontés à des conditions de travail difficiles, à des injonctions institutionnelles contradictoires. Un contexte instable et insécure qui ne permet ni de prendre en compte les besoins de nos enfants, ni de remédier à une crise du recrutement.

Premier portefeuille de l’Etat, l’École est aussi une cible de choix pour la rigueur budgétaire.
Sauf que celle-ci a déjà été largement abîmée par 7 années de politique néolibérale macroniste, sans vision ambitieuse pour l’École publique, persuadée que celle-ci se gère comme une entreprise.
Dans la réalité des classes, il faut fonctionner avec toujours moins de moyens et toujours plus de contraintes.

Ainsi, depuis 2017, dans une stratégie de communication politique aussi erratique que délétère, au gré des sondages d’opinion, érigeant l’Ecole en « domaine réservé du président », Emmanuel Macron n’a eu en réalité de cesse de déstabiliser l’institution publique, de la vider de tout son sens, d’annihiler ses fondements.

“L’école de la confiance”, “le choc des savoirs”, “l’école ouverte” ont été érigés en doxa de l’action ministérielle; ces éléments de communication ont témoigné au mieux d’une  méconnaissance crasse du fonctionnement de l’Education nationale, de l’acte d’enseigner et du besoin des  élèves, au pire du mépris de ses acteurs. 

Alors que des palabres politiques creuses et vides de sens avaient pour objectif de capter l’attention de l’opinion publique, elles n’ont pas réussi à masquer la succession catastrophique des ministres rue de Grenelle, des plans d’actions et des réformes qui ont été appliqués au pas de course, sans avoir été préparés en concertation avec les corps intermédiaires, les représentants syndicaux et les représentants des fédérations de parents d’élèves, ni même suivis ou évalués.

Place publique se tient aux côtés des organisations syndicales, pour que cessent les attaques contre la fonction publique, contre les enseignants et que l’École publique soit véritablement une priorité nationale, avec à sa tête des personnes qui l’aiment et la connaissent !

5 décembre 2024 | Place Publique