Honte aux sénateurs qui ont rejeté la proposition de loi écologiste visant à instaurer la taxe Zucman. Une taxe simple, juste, puissante : 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros.
Autrement dit, une contribution minimale demandée aux 1 800 Français les plus riches – soit 0,01% de la population.

 Ces ultra-riches concentrent une part toujours plus grande de notre richesse collective. Leur fortune équivaut aujourd’hui à 40% du PIB, contre 10% en 2010. Et pourtant, ils échappent à l’impôt, pendant que tous les autres financent seuls les hôpitaux, les écoles, les transports, les solidarités.

La taxe Zucman aurait permis de réparer cette injustice. Elle aurait rapporté entre 15 et 25 milliards d’euros chaque année, pour relever nos services publics, redonner souffle à notre État social.

La question est simple : Souhaitons-nous vivre dans un paradis fiscal pour ultra-riches, où chaque réforme est bloquée par le chantage à l’exil ? Souhaitons-nous une société d’héritiers, où le capital est moins taxé que le travail, et l’accumulation plus valorisée que l’effort ?

Chez Place publique, notre réponse est claire :

  • Il faut remettre la justice fiscale au cœur du pacte républicain. Nul ne doit être au-dessus de l’intérêt général.
  • Il faut refaire du travail la clé de l’émancipation. Mieux rémunérer le travail, c’est affirmer que chacun peut construire sa vie par son mérite.

Mais une fois encore, le gouvernement choisit l’esquive. Il promet une réforme creuse, qui ne prélèverait que 0,5% sur les grandes fortunes… en excluant en plus les biens professionnels, qui en constituent pourtant l’essentiel.

Nous ne nous résignerons pas.

Nous appelons toute la gauche à remettre ce texte sur l’ouvrage. Les prochaines niches parlementaires, comme le prochain projet de loi de finances, seront des moments décisifs. Nous serons au rendez-vous. À l’initiative. Pour la justice, pour l’intérêt général, pour un modèle plus juste.

17 juin 2025 | Place Publique