Place publique tient à exprimer son soutien indéfectible au mouvement de grève prévu pour le 1er février, initié par les acteurs de l’éducation nationale. Nous sommes solidaires de cette action qui vise à dénoncer et à s’opposer aux mesures régressives qui affectent l’éducation de notre jeunesse et la protection de l’enfance.

En ce début d’année cruciale pour l’avenir de l’éducation en France, Place publique réitère son engagement envers un projet éducatif public qui honore l’accueil inconditionnel de chaque élève, favorise l’ambition pour chacun, et cultive la liberté de conscience à travers l’éveil de l’esprit critique. Place publique élève sa voix pour dénoncer fermement les discours et méthodes réactionnaires, passéistes et ultra-droitiers qui s’infiltrent dans notre système éducatif. Imposer de vieilles méthodes d’enseignements et de disciplines, prétendre que les uniformes ou les mesures punitives sont les solutions miracles pour nos enfants et jeunes est une démarche non seulement inefficace mais également dangereuse. Ce n’est pas ainsi que nous préparons notre jeunesse à devenir des adultes responsables et capables de contribuer positivement à la société.

L’autorité ne s’acquiert pas par l’imposition ou par décret. Elle est le fruit de la compétence, de la justice et d’une relation compréhensive avec l’autre. L’échec scolaire ne peut être attribué à un manque d’autoritarisme ou à une prétendue déficience parentale. Il est temps de reconnaître que la réussite éducative est entravée par des conditions de vie précaires et des inégalités structurelles profondes qui empêchent les enfants de s’épanouir et d’apprendre

La simplification du débat éducatif à des indicateurs partiels comme le classement PISA ignore les réels enjeux du système éducatif actuel. Les discussions se concentrent sur les mathématiques et l’orthographe, occultant d’autres domaines fondamentaux comme les sciences humaines, les langues étrangères, le langage oral et le numérique. De plus, les comparaisons internationales négligent souvent le bien-être des élèves, crucial pour leur réussite.

Le rapport PISA montre clairement que ce sont les inégalités croissantes qui minent notre système éducatif, et non pas un prétendu manque de discipline, la responsabilité individuelle des parents ou encore des enseignants. C’est en réduisant ces inégalités que nous pourrons améliorer le bien-être et la réussite de tous nos élèves.

Nous affirmons que la recherche d’égalité et d’équité, l’accompagnement et le soutien des jeunes ainsi que des parents en difficulté, la protection de l’enfance et la prévention proactive des difficultés constituent les véritables solutions pour un avenir meilleur de notre jeunesse. Nous exigeons des réponses immédiates, notamment une revalorisation juste des enseignants, l’abandon de réformes inadaptées, la création d’un statut amélioré pour les AESH, une diminution des effectifs par classe et un plan de recrutement ambitieux et pluriannuel. Concernant l’enseignement professionnel, nous appelons à une révision profonde des programmes pour garantir un enseignement riche et ambitieux.

Nous sommes aux côtés des organisations FSU, UNSA Education, SGEN-CFDT, CGT Educ’action et Sud Education L’état n’est pas impuissant face à ces enjeux et doit agir en rejetant les idéologies rétrogrades et simplistes qui dupliquent les idées extrémistes et ne servent pas les intérêts de notre jeunesse ni de notre avenir collectif.

Place publique

Pour une école qui façonne l’avenir sans ressasser le passé

Toutes et tous en grève et dans les cortèges du jeudi 1er février !

1 février 2024 | Place Publique