Le dimanche 14 décembre, Mayotte s’est réveillée en miettes et dévastée par le cyclone Chido, le plus puissant à frapper l’archipel en près de 90 ans. L’état de destruction est total : des infrastructures anéanties, des centaines de blessés, et un bilan humain qui pourrait s’alourdir dans les heures et jours à venir.
Privés d’eau, de nourriture et d’électricité, et confrontés à des risques sanitaires, les Mahorais font face à une urgence absolue. Place publique appelle à une mobilisation nationale et européenne immédiate pour venir en aide à nos concitoyens de Mayotte, et à déclarer l’État de calamité naturelle exceptionnelle.
Pour répondre à l’ampleur des besoins, nous exigeons l’activation de tous les moyens de secours disponibles.
- Cela inclut la mise en œuvre du mécanisme européen de protection civile pour apporter des ressources supplémentaires et coordonner les efforts de secours, la mobilisation des fonds d’urgence existants pour aider Mayotte et les territoires voisins impactés.
- Cela implique l’approvisionnement en eau potable, vivres et médicaments, le rétablissement rapide des infrastructures essentielles telles que l’électricité, les routes et les hébergements d’urgence, ainsi que les efforts de recherche et de secours aux victimes.
- Un plan de reconstruction ambitieux doit être d’ores et déjà pensé et mis en place, comprenant un soutien financier exceptionnel pour aider les habitants à rebâtir leurs vies.
Outre la gestion de l’urgence, cette tragédie met en lumière la nécessité d’une réflexion de fond sur la prévention et la résilience des territoires ultramarins face aux catastrophes naturelles, alors qu’à Mayotte, les infrastructures étaient déjà largement insuffisantes. Il est impératif de renforcer celles-ci, ainsi que les systèmes d’alerte et l’action publique locale pour mieux accompagner les populations les plus vulnérables.
Place publique se tient aux côtés des Mahorais dans cette épreuve. Nous appelons tous les acteurs – institutions, citoyens, associations et entreprises – à une mobilisation immédiate.
Mayotte ne doit pas affronter seule cette tragédie.
17 décembre 2024 | Place Publique