Place publique dénonce fermement la désignation le 19 octobre dernier par les autorités israéliennes de six organisations non gouvernementales palestiniennes humanitaires et de défense des droits de l’Homme comme organisations terroristes.
Place publique apporte son soutien aux bénévoles et personnels de ces organisations, Addameer, al-Haq, Defense for Children Palestine, l’Union des comités du travail agricole, le centre de recherche et de développement Bisan et l’Union des comités des femmes palestiniennes, qui œuvrent au quotidien dans des conditions difficiles pour défendre les droits humains et qui, suite à ces accusations, risquent arrestations et lourdes condamnations.
Nous savons malheureusement à quel point le terrorisme est un sujet sérieux et sommes convaincu.e.s que la lutte contre le terrorisme relève de la sécurité de tou.te.s. Ainsi en accord avec la déclaration du 25 octobre d’expert.e.s des Droits Humains des Nations Unies, nous dénonçons ici l’instrumentalisation injustifiable de mesures anti-terroristes pour contraindre les libertés et empêcher le travail des ONG et de la société civile.
Plus que l’inquiétude exprimée par le Ministère des Affaires Étrangères le 26 octobre, nous invitons le Président de la République française à intervenir auprès des autorités israéliennes et à faire pression pour qu’elles reviennent sur ces accusations infondées et leurs graves conséquences pour les hommes, femmes et enfants de Palestine. Nous réitérons également notre appel à réellement soutenir la société civile palestinienne et ses actions en faveur de la dignité humaine et du développement, essentiels pour mettre un terme à la violence et permettre l’émancipation des peuples en Israël et Palestine.
A quelques semaines de la Présidence française de l’Union Européenne, la France doit plus que jamais se faire le porte-parole des humanistes et rappeler son attachement à la défense des droits humains.