100 000.

Ils sont 100 000 à avoir pris la route de l’exil depuis l’entrée des troupes azerbaïdjanaises dans le Haut-Karabakh et la reddition des forces armées de l’enclave. Un opération d’épuration ethnique orchestrée par l’Azerbaïdjan, organisant la disparition des Arméniens de ces terres, par la violence, l’humiliation, la privation de tout. Face à celle-ci et face au spectre du génocide des Arméniens ayant marqué notre histoire collective, le silence de l’Europe est coupable.

L’indifférence face à de telles atrocités est intolérable. Elle crée un consentement à la politique Azerbaïdjanaise de nettoyage ethnique cruel, de fait accompli. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, comme celle de la Géorgie auparavant et la précédente guerre entre Arménie et Azerbaïdjan l’ont pourtant prouvé de façon répétée : Les compromis au nom d’intérêts énergétiques et économiques se payent toujours au prix fort.

C’est pourtant la voie que l’Union Européenne et sa Commission ont choisi. Au nom d’accord sur le gaz avec Bakou, la protection des droits fondamentaux et des valeurs européennes que nous prétendons défendre sont mis sous le tapis.

Face à cette tragédie, nous devons dénoncer la politique de l’Azerbaïdjan avec force, et apporter tout notre soutien à l’Arménie: A la fois face à la catastrophe humanitaire en cours et pour l’accueil des réfugiés du Haut-Karabakh, autant que pour l’organisation de sa défense face à un voisin qui ne cesse de multiplier les menaces et de s’armer en conséquence.

L’Union Européenne doit sortir de sa torpeur, et prendre la mesure de la gravité de la situation. La justice et la dignité humaine doivent prévaloir.

6 octobre 2023 | Place Publique