Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a repris les bombardements sur Gaza.
Ils ont déjà fait plus de 500 victimes, dont au moins 174 enfants et de nombreux autres civils.

Benyamin Netanyahou joue à fond la carte blanche que lui a donné Trump pour briser, en toute impunité, la trêve qui avait été négociée pendant de longs mois avec l’aide des médiateurs américains, qataris et égyptiens.
Son choix est limpide: sécuriser sa survie politique, en scellant un pacte cynique avec l’extrême droite d’Itamar Ben Gvir, qui vient de réintégrer son gouvernement et veut continuer la guerre à tout prix.

Une guerre qui ne fait aucune différence entre les combattants du Hamas et les civils.
Le blocage de l’aide humanitaire, la coupure de l’eau et de l’électricité à Gaza, rendent délibérément la vie impossible aux familles qui essayent de survivre depuis déjà un an et demi au milieu des bombes.

De son côté, le Hamas s’enferme dans l’impasse politique, en refusant de rendre les otages qu’il détient encore. Mais ce n’est pas seulement la paix qu’il sacrifie, c’est aussi la population palestinienne qu’il prétend défendre. 

Et prise entre ces deux feux, c’est l’humanité commune des Palestiniens et des Israéliens qui se retrouve attaquée. Leur sort nous concerne tous, car il montre comment la fuite en avant de certains dirigeants peut conduire deux peuples vers leurs destruction mutuelle.

Au milieu des décombres et des tranchées, le chemin de la paix existe toujours, mais il a besoin de nous. L’Union européenne n’a pas le droit de rester spectatrice. Des actions et des sanctions concrètes sont nécessaires. Les civils doivent être protégés. Les ONG qui s’efforcent de sauver les vies humaines doivent avoir le droit de faire leur travail. Les criminels de guerre doivent rendre des comptes pour leurs massacres. Et les négociations doivent absolument reprendre. Pour mettre en place un cessez-le-feu durable, assurer le retour de tous les otages, et avancer enfin vers la reconnaissance de l’Etat palestinien et une solution « à deux États », seule à même de garantir la paix. 

A Gaza comme en Ukraine, aucune paix durable ne pourra naître du triomphe de la violence.

22 mars 2025 | Place Publique