Les droits des femmes, les minorités, la démocratie et la cohésion sociale : nous sommes toutes et tous menacés par la montée fulgurante du masculinisme.
Propulsée par des figures médiatiques et relayée par l’extrême droite, cette idéologie toxique s’attaque à l’esprit critique des plus jeunes en propageant désinformations, haine et violences.
Les algorithmes, facilitateurs de ces mouvements, doivent être considérés comme une forme de manipulation intellectuelle massive : ils divisent nos sociétés, et participent à réduire à néant des décennies de lutte pour l’égalité.
Le masculinisme ? Une vision réactionnaire des rôles de genre, valorisant la soumission des femmes et la « virilité » traditionnelle qui se propage dans nos sociétés.
Sa version 2.0 s’est imposée en quelques années dans notre société, au travers des réseaux sociaux, en s’attaquant directement à la jeunesse, sans que personne ne réagisse.
Les conséquences sont dramatiques : harcèlement, discours misogynes, normalisation de la violence, mais aussi, radicalisation politique et remise en cause des droits des femmes et des minorités.
Forums masculinistes, coachs en séduction et influenceurs virilistes d’extrême droite diffusent le fantasme d’une masculinité exacerbée et toxique, prétendument opprimée par l’émancipation des femmes.
La glorification du modèle « Trad Wife », idéalise une vie de femme au foyer dans un cadre rural, figée dans un imaginaire ultra-romantisé et réactionnaire.
À l’opposé, les « incels » (involuntary celibates), jeunes hommes célibataires enracinés dans une mouvance masculiniste radicale, sont nourris par la rhétorique violente d’Andrew Tate, et dont certains passent à l’acte en commettant des attentats misogynes.
Malgré leurs différences, tous ces courants convergent autour d’un même discours, repris et amplifié par l’extrême droite : les femmes seraient inférieures, dépendantes, et illégitimes à disposer librement de leur corps et de leur avenir.
Un tel phénomène crée une guerre des genres qui détruit tous débats constructifs et polarise notre société toute entière. Il n’est pas qu’une attaque contre les femmes et les minorités mais constitue aussi une menace pour la cohésion sociale, la liberté d’expression et les valeurs fondamentales de nos démocraties.
Sa grande force : les algorithmes !
Les algorithmes soutiennent exagérément ces tendances en enfermant les individus dans des bulles de désinformation et de radicalisation.
Ces désinformations et influences massives et ciblées, à forte charge émotionnelle, cherchent à anéantir l’esprit critique : c’est une véritable forme de manipulation intellectuelle massive, s’attaquant non seulement aux droits des femmes et aux acquis sociaux, mais aussi à tout un équilibre social, ainsi qu’à nos démocraties !
Il faut agir, maintenant : lutter contre la déformation des algorithmes, opter pour une meilleure régulation des réseaux sociaux sur ces questions, renforcer la sensibilisation sur l’égalité des genres dès le plus jeune âge !
Alors que le fossé se creuse, nous devons reconstruire des ponts, refuser de laisser cette idéologie diviser nos sociétés, et réduire à néant des décennies de lutte pour l’égalité.
Mobilisons-nous !
Le 8 mars, Journée mondiale des droits des femmes, on riposte !
Place publique appelle à manifester partout en France pour dire NON à cette régression et OUI à l’égalité.
Ensemble, faisons front !
8 mars 2025 | Place Publique