Il y a un an, l’horreur d’un pogrom, du plus grand massacre antisémite depuis 1945, d’une attaque terroriste commise par le Hamas contre des civils israéliens nous frappait. Alors qu’aujourd’hui est un jour de mémoire, nous nous joignons à la douleur des familles des 1200 victimes, et de celles des otages encore captifs à Gaza dont nous appelons à la libération immédiate. Depuis, partout à travers le monde et en France, la multiplication des actes antisémites nous rappelle à quel point le combat contre la haine et l’antisémitisme doit se mener sans faillir.

Cela fait maintenant un an que la région est prise dans un cycle infernal de surenchères meurtrières. Face au Hamas et au Hezbollah terroristes, le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou a choisi une voix qui n’entraîne que mort, désolation et impasse pour toute initiative qui pourrait permettre la paix. Faisant cela, il perpétue l’impasse de politiques qui, depuis plusieurs décennies, empêchent la coexistence pacifique des peuples de la région.

Plus de 140 000 morts et blessés ont payé un lourd tribut pour ce conflit, et ayant fait plus de 2 millions de réfugiés. Les bombardements quotidiens de la part du gouvernement israélien touchant des populations et infrastructures civiles, à Gaza et au Liban, constituent des crimes de guerres et de violations du droit international qu’il faut dénoncer avec la même force que les roquettes envoyées par le Hezbollah et l’Iran sur Israël.

Toute solution viable pour l’avenir passe par un présupposé incontournable : un cessez-le-feu, le retour des otages et la relance d’un processus de paix pour deux États, incluant la fin de la colonisation des territoires palestiniens. C’est le préalable que doit exiger l’Europe à toute négociation pour trouver une solution pérenne, qui assure la sécurité et la liberté au peuple palestinien, au peuple israélien mais aussi au peuple libanais.

En cette période de triste anniversaire du 7 octobre et d’extension dangereuse du conflit, Place publique interpelle les diplomaties française et européenne. Il est de leur responsabilité de porter une initiative capable de sauver des vies ; d’apporter un soutien réel aux populations victimes de la guerre. Il faut que nous, européens, soyons unis et fassions tout pour que cesse ce carnage.

7 octobre 2024 | Place Publique