Après une campagne électorale réduite à la portion congrue, le scénario du pire pour notre démocratie se rejoue sous nos yeux.
Nous voilà à nouveau confrontés, comme en 2017, au duel mortifère qui oppose le candidat du post libéralisme, Emmanuel Macron, à la candidate du national-populisme, Marine Le Pen. En 20 ans, c’est la 3e fois que l’extrême-droite accède au 2e tour.
La fatigue démocratique est là. Notre vie politique a un besoin vital de réforme de ses institutions et des pratiques, mais surtout d’un récit de société à la hauteur des enjeux de justice sociale et climatique et des préoccupations des Françaises et des Français. Dès demain, il est évident que les forces de gauche doivent se retrouver pour un destin partagé et construire ce projet qui permettra de lutter contre la droite et de l’extrême-droite. Nous y prendrons part, avec responsabilité et détermination.
Aujourd’hui, l’urgence est celle du vote du dimanche 24 avril.
Si nous nous opposons résolument au projet de droite libérale porté par le président sortant, nous ne partageons rien avec celui, mystificateur, haineux et dangereux porté par Madame Le Pen.
La guerre est aux portes de l’Europe. La barbarie du régime fasciste russe se déchaîne en Ukraine. Dans 15 jours, nous devons éviter le pire. Il en va de notre avenir en France et en Europe. Chaque Français.e a le pouvoir, par son vote, de dire NON et d’éliminer la candidate du Rassemblement National, financée et inféodée au régime de Vladimir Poutine.
L’extrême-droite ne doit pas accéder au pouvoir : elle menace la démocratie, nos libertés et nos solidarités. L’extrème-droite au pouvoir, c’est la démocratie qui tremble, nos valeurs qui s’effondrent, l’Europe toute entière qui chancelle. Nous devons tout faire pour l’en empêcher.
Voter pour Emmanuel Macron n’est pas un vote inconditionnel. Il n’est pas un vote d’adhésion. Emmanuel Macron porte la responsabilité de changer en profondeur son projet et d’écouter les aspirations à des politiques de justice sociale, écologiques, humanistes et plus démocratiques. Nous continuerons pour notre part à porter ces exigences et à nous opposer, dans un cadre démocratique, à toutes les initiatives qui iront à l’encontre de ces urgences.
11 avril 2022 | Place Publique