Depuis plusieurs jours, la guerre a repris au Proche Orient, ayant entraîné la mort de dizaines de civils et parmi eux des enfants. Alors que le monde semblait avoir oublié le conflit, faisant comme si le brasier n’existait plus, comme si la colonisation avait disparu ou ne comptait plus, occultant les signes avant coureurs d’un nouvel embrasement, les violences qui s’y déroulent depuis plusieurs jours nous rappellent à la réalité.
Une réalité tragique qui donne lieu à une instrumentalisation politique et religieuse bien au-delà de la région. La haine sur les réseaux sociaux se déchaîne et les prises de position caricaturales ou caricaturées sont légion. Les invectives fusent de part et d’autre, ajoutant un peu plus de troubles et de désordre, n’offrant aucune solution viable. Et pendant ce temps, les violences et les morts continuent. Et pendant ce temps, celles et ceux qui aspirent à la paix et au respect mutuel sont invisibilisés, alors qu’ils sont pourtant si nombreux.
Nous savons toutes et tous qu’il faut une solution à deux États. Et la colonisation orchestrée par le gouvernement de B. Netanyahu vise précisément à la rendre impossible. La responsabilité première, elle se situe là : dans le refus de laisser émerger un État palestinien viable, dans le fait de miner la possibilité même de son émergence. Dire cela ne nie pas le droit absolu des Israéliens à ne pas vivre sous les tirs de roquettes du Hamas, dire cela, c’est défendre la seule voie possible vers la paix et la sécurité. Nous sommes et resterons toujours viscéralement et également attachés à la dignité des deux peuples, à leur droit à vivre libres et en paix.
Nous en appelons donc à cesser la colonisation et à respecter le droit international.
Nous en appelons à reprendre rapidement, sous l’égide de la communauté internationale les négociations de paix.
Nous en appelons à la reconnaissance des deux États par toutes les parties, seule voie de sortie du conflit.
Nous en appelons, enfin, à des positions apaisées et pacifiques ici, en France,comme ailleurs.