Cette semaine, trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine, 80 années d’histoire européenne ont été englouties sous l’hubris des dirigeants américains. Donald Trump et les États-Unis sont désormais des alliés de la Russie, des adversaires de l’Ukraine et de l’Europe libre, qui se retrouve seule.
Ce vendredi, le mépris et la violence inadmissibles subies par le président Zelensky de la part de Donald Trump et de son vice-président dans le bureau ovale en forment le point d’orgue irréfutable. Le président des Etats-Unis parle désormais de l’Ukraine avec les mots de Vladimir Poutine, et n’a plus de scrupules à évoquer une troisième guerre mondiale.
Déjà, ce lundi, les États-Unis ont mêlé leur voix à celle de la Russie pour voter contre une résolution du conseil de sécurité des Nations Unis qui condamnait l’agression russe en Ukraine. Déjà, il y a deux semaines, à Munich, JD Vance annonçait la volonté des États-Unis de soutenir en Europe les forces illibérales et fascisantes, à l’image du soutien d’Elon Musk à l’AFD en Allemagne. Le caractère cynique, brutal, mensonger des actes des représentants des États-Unis place l’Europe face à un abîme immense.
Le parapluie américain, que l’on croyait protecteur depuis 80 ans, n’est plus et l’OTAN est gravement menacé. Il nous revient désormais à nous, européens, d’assumer seuls notre sécurité, notre liberté et l’aide à la résistance ukrainienne. Alors que Poutine pourrait mener la guerre sur le sol de l’UE dans les prochaines années, la survie de nos démocraties en dépend. Nous n’avons plus d’autres choix que de faire de l’UE une puissance politique, militaire et économique.
Face à Poutine et Trump, nous devons désormais urgemment financer, ensemble, la défense européenne et la réindustrialisation de l’Europe. Il est temps que les dirigeants européens se réveillent, montrent par des actes résolus qu’ils soutiennent l’Ukraine, la démocratie et la liberté.
Il nous faut devenir des démocrates de combat.
28 février 2025 | Place Publique